Déjà soyons clairs : ce qui suit ne sont que des pistes de réflexion et d’explication et non pas des vérités généralisables à tous et à toutes.
Autant d’avis que de situations amoureuses
Pour certaines d’entre nous le cap des 3 ans n’a, en aucun cas, été un obstacle à franchir (une balade champêtre en quelque sorte).
Tandis que pour d’autres ça ressemblait à un petit col de moyenne montagne.
Pour d’autres encore, un sommet avec un horrible dénivelé et des avalanches de pierres … parfois même l’un des deux refusa d’aller plus loin dans l’aventure.
Que se passe-t-il donc au bout de trois ans d’amour ?
Voici d’abord les résultats de tests sur l’odorat : on fait sentir à des femmes l’odeur de transpiration ou d’autres odeurs corporelles de garçons rencontrés, elles trouvent ça « agréable » voir excitant. Mais trois ans plus tard, elles jugent ces odeurs comme « désagréables ».
Autre explication physiologique : nous avons vu dans l’article « la rencontre amoureuse », que notre cerveau sécrétait un cocktail d’hormones du plaisir et du bien-être nous rendant accrocs à l’être aimé :
« Non, je t’en supplie, ne me quitte pas ! Ne va pas acheter de croissants. S’il te plaît mon amour reste avec moi. Je dépéris quand tu t’éloignes. »
Vous noterez 2 incohérences dans cette réplique :
- Qui refuse des croissants ?
- Qui utilise le verbe dépérir de nos jours au saut du lit ?
C’est l’amour « illusion-passion-fiction-addiction-natation » (trouvez l’intrus). On ne voit pas les défauts de l’autre : c’est le plus fort, le plus beau, celui qui sent le plus bon (oui parce que dans notre love-trip on perd parfois un peu notre grammaire).
Mais pourquoi 3 ans ?
Dans son livre « Comment devient-on amoureux ? » Lucy Vincent, docteure en neurosciences et chercheuse au CNRS, donne une explication biologique : tout serait lié au processus de reproduction.
Lors de la rencontre les 2 partenaires s’observant, se « reniflent » pour savoir si l’autre est apte à réaliser correctement la reproduction de son espèce. L’homme doit paraître « costaud » (musclé et testostéroné !) pour protéger sa famille, la femme en bonne santé pour porter l’enfant et l’allaiter. Pendant 3 ans ces 2 partenaires produiraient des hormones leur permettant de rester unis jusqu’à l’indépendance de leur(s) enfant(s).
3 ans c’est, en effet, le temps cumulé de la grossesse puis de la marche et de l’acquisition de la parole.
Ensuite, la production hormonale du cocktail « bien être à gogo » s’essouffle : ce serait la fin de l’amour illusion et le retour brutal à la réalité.
Non j’y crois pas : mon homme est roux ET dégarni ! non ! Comment ai-je pu rater ça ?
Alors si les hormones de l’amour passion nous abandonnent, devons-nous aussi abandonner la partie et accepter de ne vivre que « de conflits et de patates douces » ? (référence à l’expression « d’amour et d’eau fraîche » pour ceux que j’aurais perdus en chemin). Eh bien non, non et non !
Vive l’ocytocine !
Une hormone nommée ocytocine a survécu : c’est l’hormone de l’attachement et du plaisir. Voici, en gros, son message :
« Fais le deuil de ton amour passion et je t’aiderai à construire un amour durable. Mais n’oublie pas de me stimuler avec des échanges, de la nouveauté, du piment,etc … »
Alors hormis un resto surprise, une escapade en amoureux, des tenues sexys, avez-vous des astuces à nous communiquer ?
Bon après si vous nous suggérez un « bain en mer à 6h en décembre » je ne serais pas la première dans l’eau 🙂
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