Développement personnel

Le besoin de reconnaissance

Le besoin de reconnaissance

Madame, après analyse des conclusions des experts la Cour vous déclare coupable d’un fort besoin de reconnaissance. Reconnaissez-vous cette faille narcissique ?

Madame, après analyse des conclusions des experts la Cour vous déclare coupable d’un fort besoin de reconnaissance. Admettez-vous cette faille narcissique ?

Moi ???? Alors absolument pas Mme la Juge. Permettez-moi de vous raconter ma journée pour vous le prouver.

  • Ce matin à mon mari : « tu me trouves jolie avec ce chemisier bleu ? Réponds-moi sincèrement ? »
  • Ce midi à ma meilleure amie : « tu penses que je suis assez courageuse pour tenir tête à mon boss ? »
  • A 16h30 à ma collègue : « à ton avis je peux réussir un couscous pour 6 pour samedi soir ? »
  • Vers 19h à mon fils : « je suis une bonne mère mon chéri ou tu préférerais vivre chez ton copain Mathieu ? »
  • A 22h30 à mon miroir : « promets-moi que demain matin j’aurais l’air plus jeune que ce soir. »

Bon ok peut être un tout petit petit besoin alors … Et vous ?

Déculpabiliser !

Allez déculpabilisons-nous, l’origine est encore primitive (comme notre tendance à la négativité cf article « comment lutter contre nos pensées négatives ») : à l’époque de nos ancêtres être reconnu et adopté par ses pairs était vital pour lutter ensemble contre les prédateurs et organiser sa survie. Bon super ça mais les mammouths je n’en ai pas dans mon jardin. Examinons une autre facette du problème.

Dépendants de nos pairs dès la naissance

Nous n’avions aucune autonomie donc besoin d’être nourri, lavé, aimé, applaudi félicité, regardé etc… Sans ce regard, sans ces gestes, sans liens d’attachement le bébé dépérit (ce que le psychiatre René Spitz a appelé « L’hospitalisme » suite à une expérience avec des bébés http://psychiatriinfirmiere.free.fr/definition/hospitalisme/hospitalisme-theorie.htm)

Ce qui signifie que, selon la valorisation et l’estime accordées par nos référents dans l’enfance, nous allons plus ou moins devoir combler cette faille à l’âge adulte.

Et niveau cerveau il se passe quoi lorsqu’on reçoit un signe positif de reconnaissance ? Eh bien le cerveau détecte ce stimulus et nous sécrétons alors de la dopamine « l’hormone du plaisir ». D ’où une augmentation d’énergie, d’estime de soi, de motivation, de satisfaction !

Posez-vous un instant (vernis appliqué, devoirs corrigés, mails traités, Picard décongelé !) et répondez à ces questions.

Analysez votre besoin de reconnaissance

Dans quels domaines avez-vous besoin de reconnaissance ?

  • Physique ?
  • Compétences professionnelles ?
  • Familial ?
  • Artistique ?
  • Tous ?

Ah mince ça se complique !

  • De qui avez-vous besoin de reconnaissance ?
  • Oseriez-vous leur dire ce que vous attendez d’eux ?

Donnez-vous des marques de reconnaissance aux autres ? (Bravo, super, je suis là, je t’aime, tu rayonnes, merci au chocolat d’exister, à la compta vous comptez hyper bien.)

Rassurez-vous ?

Qui mieux que vous peut vous donner ce que vous attendez ?

Réponse attendue : PERSONNE.

Combler ce besoin de reconnaissance

Imaginons ma vie comme la réalisation d’un mojito :

Si je réalise mes rêves (la menthe), si j’atteins mes objectifs (le citron), si je suis en accord avec mes valeurs (le rhum), si je donne aux autres (l’eau gazeuse), si je me donne ce que je veux recevoir (la glace pilée), si je demande aux autres ce dont j’ai besoin (le sucre de canne) j’aurais réussi ma recette (métaphore pour « réussir sa vie » : je sais, c’est beau merci)

Hein ? Quoi ? C’est à moi de me prendre en charge ? Jamais les autres ne trouveront parfaitement jolie, parfaitement aimable, parfaitement douée ? Au secours !!!! C’est terrible mais c’est aussi merveilleux : ça veut dire que comme dans l’Alchimiste de Paulo Coelho nous devons écrire notre « légende personnelle ».

On s’y met ?Admettez

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