Comment lutter contre nos pensées négatives ?

Des milliers de pensées par jour ! 60 000 selon les recherches du psychiatre Daniel Amen.

De « c’est drôle j’ai rêvé que je courais nue dans un champ de coquelicots » à « je suis certaine que ma chef a une dent contre moi » immédiatement suivi d’un « si mon fils boit en soirée c’est parce qu’il m’a vue prendre l’apéro depuis qu’il est petit » débouchant sur « je serais mieux seule dans une yourte au fin fond du Jura » il n’y a qu’un pas !

Dans ce flot de pensées qui envahissent notre esprit dès le réveil se glissent, parfois, quelques pensées négatives. Mais pourquoi, pourquoi se souvient-on plus facilement « tu es trop lent en maths » entendu en CE2 plutôt que du « ce rouge à lèvres te va trop bien » dit hier par votre sœur ???

C’est la faute de notre cerveau archaïque !

Cette tendance à retenir les expériences négatives, les échecs ,les critiques plutôt que le positif s’appelle le biais de négativité.

Déculpabilisez-vous l’explication est physiologique : à l’époque de nos lointains ancêtres le danger était partout. Notre cerveau archaïque est imprégné de ce mode « survie ». Du coup on focalise naturellement sur le négatif et sur les problèmes potentiels.

Alors on en fait quoi de ces pensées négatives ? Déjà on ne se dit pas « c’est rien c’est qu’une pensée » ! Eh non parce qu’une pensée négative nous met dans un état émotionnel négatif (tristesse, jalousie, doute, peur, rancune, incompréhension, colère). De cet état découle une action(dispute, sms assassin, abus de mojitos…) ou au contraire une absence d’action(immobilisme, repli sur soi, hibernation…).

Si on récapitule cela donne : une pensée entraîne une émotion qui conduit à une action !

Des pistes de solution pour faire face aux pensées négatives

Donc on sort comment de ce cercle vicieux ? Déjà on n’ignore pas nos pensées négatives mais au contraire on les identifie dès qu’elles arrivent.(Bonjour, papiers  svp). Si possible on repère ce qui les déclenche : une personne, un moment de la journée, une situation (c’est toujours au 4^ème verre de rosé que je remets en cause mon couple, au bout d’une heure de repassage je me mets à détester la terre entière, chemises de mon mari comprises)

Ensuite on tient compte d’une donnée :le cerveau inconscient ne comprend pas la négation. Si on vous dit « ne pense pas à un chat noir »vous avez une image mentale d’un chat noir. Donc inutile de vous répétez « ne sois pas stressée » c’est une perte de temps. Reformulez vos pensées négatives en pensées positives.

« je n’arriverai jamais à terminer ce dossier à temps » en « c’est un défi pour moi de finir ce dossier et je vais le relever »

« mon ado de fils n’est pas capable de comprendre à quoi sert un balai » en « mon Simon chéri est plus préoccupé par son écran de téléphone mais si je passe le balai dans sa chambre en chantant du Lara Fabian il se précipitera pour le passer lui-même »

Bonne nouvelle : on peut reprogrammer son cerveau !!!!

Moins bonne nouvelle : ça demande du temps et de l’exercice quotidien

Autre piste : je bouge, je change de posture, je souris, je regarde en l’air, je chante je sors marcher, je saute sur place, je prends une douche froide (je hurle tellement sou le jet glacial que je ne pense plus)  ..etc..

Parce que mon état émotionnel est conditionné par mon état physique, je change d’état et du coup c’est magique : je change d’émotion.

Voici d’autres solutions à vous approprier selon vos envies et votre sensibilité : l’auto-hypnose, la répétition d’affirmations positives, écrire le soir 5 bonnes choses qui vous sont arrivées dans la journée, lister vos forces, vos qualités, vos réussites(« j’ai réussi ma quiche » marche aussi),regarder des vidéos de motivation, appeler une amie(pas celle qui est sublime au réveil et qui pour se détendre fait un risotto pour 25 personnes)…

Donc en clair je fais de mon esprit mon meilleur ami ! Je vous laisse avec cette citation :

Avec nos pensées nous bâtissons le monde. Boudha