La femme d’aujourd’hui est libre, forte, indépendante, autonome, maîtrise sa vie professionnelle et affective. Où je veux, quand je veux, si je veux !

Tu y crois toi pauvre mortelle naïve à cette théorie ? N’aurais-tu pas fait légèrement abstraction d’une toute petite donnée physiologique ?

De la puberté à la ménopause

Une femme connaît environ 500 cycles menstruels ! A l’origine de ces cycles on trouve essentiellement 2 hormones : les œstrogènes et la progestérone sécrétées en majorité par les ovaires.

Les hormones sont des messagers chimiques qui circulent par le sang jusqu’aux tissus et organes sur lesquels elles agissent. Comme si cela ne suffisait pas ces sacrées hormones influent aussi sur les neurotransmetteurs du cerveau comme la dopamine et la sérotonine (hormone du bien- être). Parfois ça donne de supers pouvoirs et parfois … on en bave !

Prenons les choses dans l’ordre. Le cycle se divise en gros en 4 étapes.

Les phases du cycle menstruel

Phase 1 : l’arrivée des règles

Les taux hormonaux sont bas. Pour certaines d’entre nous crampes douloureuses (dues aux contactions utérines pour expulser la muqueuse), migraines, fatigue etc … La période est quand même plus propice à un « laissez-moi seule avec ma bouillote » plutôt qu’à « je fais une pasta party et on invite tous les potes ».

C’est aussi, parfois, un moment de repli sur soi avec des réflexions du genre « ma vie est nulle, j’ai tout raté, et si on partait élever des chèvres dans Larzac ? ». Evitez les décisions intempestives mais gardez quelques pistes de réflexions pour une autre période.

Phase 2 : la phase folliculaire

Le taux d’œstrogènes monte progressivement. On retrouve énergie et audace. Nous serions aussi au maximum de nos capacités cognitives. A ce moment- là en période pré-ovulatoire, les femmes s’habillent plus sexy, se maquillent plus et auraient tendance à acheter plus de produits susceptibles d’accroître leur sex- appeal. Face à la tentation d’achats compulsifs une seule solution : confiez votre carte de crédit à quelqu’un qui même sous la torture ne vous la rendra pas ! C’’est aussi le moment où les hommes nous trouvent plus belles !

Phase 3 : l’ovulation

La nature est bien faite. Si les hommes nous désirent, notre libido à nous augmente sous l’action des œstrogènes et de la testostérone. Oui nous aussi nous en sécrétons ! Lorsque ces hormones atteignent un pic notre recherche du plaisir devient quasi irrésistible. En clair, ces jours- là, ne trainez pas près de la photocopieuse avec le beau gosse de la compta ça pourrait mal finir…

Phase 4 : phase lutéale

Après l’ovulation le taux d’œstrogènes redescend et c’est la progestérone qui prend le relai… ce qui entraine une sorte d’anesthésie générale. Qui a dit qu’il n’était pas possible de travailler et cuisiner dans son lit ?

C’est ensuite un festival de bonnes nouvelles. Le taux de progestérone augmente, ce qui explique l’intensification de la production de sébum, l’apparition d’imperfections de la peau et n’oublions pas, une possible constipation. 

Ensuite si l’ovule n’a pas été fécondé, la chute des taux hormonaux (ou leur déséquilibre) entraine parfois le cortège des syndromes pré-menstruels : fatigue accrue, seins sensibles et enflés, bas-ventre gonflé, mal de tête et irritabilité. 

Pour certaines, d’autres symptômes peuvent se présenter : baisse d’énergie, difficulté à se concentrer, humeur changeante, sensation d’abattement, anxiété, dépression, troubles de sommeil, migraines, baisse du désir sexuel, appétit plus important, addiction au sucre crampes, maux de dos, rétention d’eau, poussées d’acné.

Votre entourage peut alors avoir ce genre de réflexions : « toi la super woman, tu ne vas pas te laisser dominer par tes hormones quand même ?! », « on ne sait pas vraiment si le syndrome pré-menstruel est un mythe ou une réalité », « rien de tel que le cross fit pour lutter contre les pensées suicidaires ». Pour la sécurité de vos proches éloignez de votre portée tout objet susceptible de blesser….

Ensuite arrivent les règles et on repart pour un tour !

Evidemment chaque femme vit son cycle différemment. Mais mesdames mesdemoiselles, un grand bravo à vous pour votre capacité à jongler avec vie professionnelle et personnelle malgré les influences hormonales !  

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