« Quand on veut on peut » disait ma mère.
Donc si je veux arrêter le trio « tiramisu-limoncello-chocolat » je peux ? Quand je veux ?
J’ai donc tenté de me connecter avec cet outil magique qu’est mon cerveau et je lui ai dit (gentiment) : « Stp cerveau, on peut mettre le holà sur le trio infernal « Tiracellochoco » ?
Et là, croyez-moi ou pas, voilà qu’une petite voix venue d’en haut (de mon cerveau pas du ciel hein ?) me répond : « Que me donnes-tu en échange ? »
Hein ? Quoi ? Personne ne m’a parlé d’un deal avec lui. C’est quoi cette histoire ?
Donc, stupéfaite et légèrement vexée, je me renseigne sur la manière dont se créent les habitudes du point de vue des neurosciences.
Et je découvre que selon le chercheur en neurosciences et philosophe Gerhard Roth : lorsque nous apprenons quelque chose pour la première fois, cette information est transmise au cortex cérébral.
Après plusieurs répétitions, le comportement en question devient une routine. Les informations correspondantes progressent ensuite jusqu’aux ganglions de la base, au plus profond du cerveau. Elles y sont enregistrées comme des procédures fixes qui ne peuvent plus être supprimées.
Remplacer une vieille habitude par une nouvelle est donc extrêmement difficile.
En poursuivant mes recherches je constate aussi que lorsqu’on agit par habitude en assouvissant une envie cela procure une satisfaction qui entraîne une sécrétion de dopamine.
Le cerveau reçoit sa récompense quand on effectue une action automatisée.
Exemple : il fait gris dehors, je m’ennuie un peu. Je pourrai faire une petite heure de repassage mais mon doigt glisse malencontreusement sur l’application Instagram de mon téléphone et je me promets « Allez juste 10 mn pour le plaisir et après je me fais la pile de chemises de mon mari en deux temps trois mouvements »
Une heure plus tard je n’ai toujours pas quitté l’appli et j’ai gagné le gros lot :
- Je suis déprimée par les photos de cocktails (arc-en-ciel) au bord d’un lagon (turquoise) de vacances aux Iles Féroé d’une de mes anciennes amies (ancienne parce que maintenant je la déteste).
- Je suis affamée à cause des photos sublimes d’une tarte au citron d’une instagrameuse.
- Je suis perturbée par la photo de torse sublime d’un acteur de série dont je ne citerai pas le nom (parce que clairement seul son torse nous intéresse)
Tout ça pour dire que, comme d’habitude, j’ai repoussé le repassage pour une activité plus ludique mais au final déprimante.
Je fais le point sur mes mauvaises habitudes
Et vous y-a-t-il des habitudes qui vous déplaisent, qui vous posent problème, qui engendrent des émotions négatives (culpabilité, tristesse, baisse de l’estime de soi, frustration…etc..).
Vous pouvez les lister ainsi que la raison pour laquelle cette habitude vous pose problème. Ensuite pointez le contexte qui l’engendre.
Pour en revenir à mon habitude de surfer sur Instagram quel était le signal ? L’ennui !
Le signal qui entraine la mauvaise habitude.
Apprenez donc à repérer quel signal déclenche chez vous de mauvaises habitudes : un moment, un lieu, un état émotionnel, une personne ?
Maintenant quelle est la récompense obtenue grâce à cette habitude ?
Comment obtenir une récompense équivalente avec une autre habitude ?
Pour ma part je ne veux plus surfer 1h sur Instagram MAIS je veux passer un moment ludique.
Quelle action puis-je mettre en place qui m’apporterait plaisir et distraction ?
- Mettre une playlist motivante dans mes écouteurs me semble un bon compromis.
- Ou appeler ma meilleure amie.
- Ou se lancer dans la confection d’un plat équilibré (non le brownie nutella coco brioché ne rentre pas dans cette catégorie).
Expérimentez d’autres habitudes jusqu’à trouver celle qui vous apporte une récompense équivalente. Soyez audacieuse ! (repasser en chantant faux du Goldman c’est audacieux non ?)
Partagez nous vos astuces et souvenez-vous de cette belle parole :
Je suis Emmanuelle, mon parcours est le suivant :
professeur des écoles pendant 13 ans (un grand bravo à celles et ceux qui y consacrent leur vie), j’ai démissionné pour faire de ma passion pour le théâtre mon métier
Comédienne, professeur de théâtre je me suis aussi formée en PNL pour apprivoiser un peu l’infini potentiel de mon esprit (en fait ça vaut pour tous les esprits…)
Je ne suis pas docteur en neuro-sciences, je n’ai pas la prétention d’enseigner quoique ce soit juste l’envie de partager des découvertes, des inquiétudes et je l’espère un peu de dérision.
Laisser un commentaire